L’épeire fasciée ou Argiope bruennichi ou encore vulgairement araignée frelon ou guêpe, est sans doute l’une des plus belles araignées qu’on puisse observer en France. Et on a de la chance, elle est assez courante à trouver à Caussols. C’est à partir de juillet, qu’en fouillant à travers les herbes hautes, on peut tomber sur cette araignée de taille impressionnante, puisque son corps peut atteindre pour la femelle 2,5 cm. Le mâle, quant à lui, mesure plutôt de 4 à 8 mm et il ne déroge pas à la règle : il se fait souvent dévorer à la fin de l’accouplement, apportant les protéines nécessaires pour le début de fécondation.
Très caractéristique, son schéma de couleurs revêt celui de la plupart des hyménoptères comme la guêpe et le frelon d’où son nom vulgarisé. Striée de noir et de jaune, avec un peu de blanc, elle est sans conteste magnifique.
Ses proies sont principalement de gros insectes comme les criquets, les sauterelles et autres insectes volants.
Sa toile est aussi caractéristique, puisque tissant un piège de forme plutôt ovale, dite orbitèle. Mais ce qui est remarquable, c’est sans doute les zig-zags tissés sur l’axe vertical central, au dessus et en dessous de sa position centrale. Ces stabilimentum ont pour vocation de stabiliser la toile contre les agressions comme le vent. Etant habituée principalement aux lieux arides et secs, à une hauteur d’environ 10 à 50 cm au dessus du sol, c’est une adaptation vraiment intéressante de cette araignée à son environnement.
A la fin de l’été, il est courant d’en trouver avec l’abdomen bien rebondit puisque c’est fin août, début septembre que les femelles vont pondre leurs œufs dans un cocon fait d’une soie solide qui prendra une teinte brunâtre au fur à mesure qu’il va se solidifier pour protéger sa progéniture.
Comme la plupart des araignées en France, il n’y a quasiment rien à craindre de cette araignée. Sa morsure est très rare, quand elle arrive à percer la peau humaine et de toute façon, elle n’est que très peu venimeuse.